Au nord c'étaient les corps ronds
Bien le Bonjou Ratousse,
Le fait est que la vie de couple est une suite de mise à niveau, ajustements, synchronisations bref: un équilibre instable.
Et figurez vous qu'il en est ainsi pour tout chez nous aussi y compris pour le sexe, dernier domaine ou l'on s'attendrait à nous voir dysfonctionner et pourtant l'incroyable se produisit l'autre semaine, alors que je rentrais d'un travail harassant de la mine et qu'elle revenait de l'usine de tissage (tous les gens des plaines du nord travaillent dans ces 2 domaines: c'est connu)
La scène se
déroule dans la H&N résidence, maison semblable aux autres située
dans la rue triste d'un coron aux façades noircies par la poussière de
charbon.
Dehors en ce mois de Novembre il fait moins 47°C , et
dans la maison Nana brise la glace dans la cuvette en émail ébrèché de
la cuisine afin d'y récolter un peu d'eau pour procéder à ses ablutions
quand soudain: *Zblam!* la porte s'ouvre, c'est Hot qui rentre:
-Oh là ma bourgeoise, tu te laves enfin la foune, c'est la fete, nous allons enfin niquer!
-halte là obsédé et passes moi le savon, douksè qu'il est, je le trouve pas?
-Je l'ai bu ainsi que toute ma paye, qu'est ce tu crois!
(dans les plaines du nord tous les hommes sont alcooliques)
-Pousse toi, tum dégoutes, et puis files zy moi la lampe à pétrole, j'me laverais avec ça
Il lui passe et elle se frotte rageusement sous les jupons pendant qu'il pisse dans l'évier.
-ah non pitié! dit elle
-ben kouè?
-Me
montre pas ta bite, tu sais que ça me rend folle, surtout quand je
l'aperçois si blanche entre tes mains noircies par le charbon
-alors
là ma poule, tu peux te brosser, hier soir tu t'es refusée à moi
souviens toi et j'ai dormi sur la béquille, j'arrivais meme plus à me
retourner dans le lit, j'étais échoué sur le coté comme un voilier à
marrée basse la quille planté dans le sable, j'avais la grosse Bertha
qui frétillait de la culasse et tu-m'as-laissé-comme-ça !!!
-ah ben oui mais non, alors ça, et puis d'abord
-Quoi que quoi? t'as quoi à dire pour ta défense?
-Ben
j'avais mes crougnougnousses toud meme et puis une sardine qui voulait
pas ressortir de la fois ou on avait joué avec le chat (avec tes idées
à la con d'essayer la zoophilie tiens!)
-Mouai mouai mouai
-Y'a
pas de mouai, et puis toi l'avant veille tu voulais pas non plus par ce
que soi disant que tu t'étais percé un furoncle sur le gland (alors que
c'était une piqure d'araignée avec des embryons)
-Ben eh ça fait mal
d'abord!... bon et puis cherches pas des raisons de me noiser encore
une fois, j'ai des crampes au zigounet et les couilles qui frétillent,
et puis cette odeur de pétrole-sardine qui sort de sous tes frous-frous
me rend fou, au cul la belle, c'est l'heure...
Je ne vous raconte pas la suite qui fut épique (sans doute en partie à cause des arêtes de sardine) et une fabuleuse saga comme les récits de Victor Hugrosse bosse
Go Nuts!