Or postal
Bien le Bonjou Ratousse,
Vous savez comme moi que c'est la crise:
il n'est pas sot de tenter d'arrondir ses fin de mois en trouvant des
activités annexes afin de tenter de mettre de la margarine dans les
nouilles de chez aldi ou du beurre dans les patates pour les plus
nantis.
Bref, je tentais jadis de devenir trappeur à nounours (pour
revendre les peaux aux fabricants de manteaux) mais faute de résultats
probants, je me résignais à laisser tomber cette activité qui traumatisa
quelques chiars morveux et me fit faire face au courroux de certains
parents pas cool: les gens sont d'un coincé...
Et c'est alors que je cherchais comment rebondir, que m'est apparu sous la forme d'un spot publicitaire salvateur mon avenir: grâce à or postal je m'habillerai bientôt en Armani et me vautrerai dans quelque fauteuil club d'un club ultra privé en faignant de m'ennuyer avec un verre de 12 ans d'age dans une main un peu molle.
Il ne me restait donc plus qu'à trouver la méthode pour m'enrichir rapidement:
Dans
un premier temps j'avais pensé à casser la gueule de mister T de
l'agence tous risques, mais faut reconnaitre qu'il est plutot balèze et
que je tiens à la vie.
Non, l'homme ordinaire c'est moins hasardeux
alors je m'en fus à la SPA chercher un youki mordeur de couilles puis
chez Castoramouth, une tenaille en promotion.
J'avais trouvé la méthode, restait plus que la mise en application.
Un beau matin je m'embusquais donc avec Pustule; ravissant Yorkshire aux canines redoutables; que j'avais échangé au labo de l'Oréal contre 5 chats femelle (par ce qu'ils testaient des crème dépilatoires de foune)
Caché dans le buisson, je vis ma première victime se pointer: sexagénaire au teint rosé, celui ci me sembla tout à fait correspondre au profil et je cria à mon terrible canin:
-Pustule! attaque!
En une
fraction de seconde, celui ci se jeta sur les couilles du passant qui
hurla lachant son cabas qui se renversa sur le trottoir laissant choir
sa botte de poireaux et une boite de thon (enfin en fait ça on s'en
fout)
Je jaillis du buisson la tenaille à la main, et profitant de sa
bouche largement ouverte à cause du WHAAAA douloureux, je lui arrachais
une prémolaire en or de toute beauté.
Mon forfait était commis, ma fortune assurée et mon avenir serein.
Plus tard dans la soirée je recommençais puis les jours suivants, et à la fin de la semaine j'expédiais ma première enveloppe à Or postal, la tête pleine de rêves et l'oeil plissant en songeant aux plages de sable blanc, à l'ombre des palmiers et aux margaritas sirotés sur un transat en matant le cul des passantes...
Go Nuts!